Caméra

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jeudi 7 avril 2011

L'avis des gens nous intéresse - série d'interviews de personnes, générations confondues vis-à-vis de la vidéosurveillance, omniprésente dans notre société



Reportage - L'effet big brother 





Réalisation personnelle de Théo Madia et Brice Bimet

Questions posées lors des interviews (micro-trottoir)

  • 1ère interview : Jean DUBOIS, retraité de l'éducation nationale :
      • Avez-vous conscience que la vidéosurveillance en ville s'est beaucoup développée ?
      • Quel est votre sentiment par rapport à ça ? Vous sentez-vous plus épiez ou plus en sécurité ?
      •  Avez-vous remarqué qu'en ce moment même vous êtes filmés ?
      • Est-ce que les caméras de surveillance des magasins vous posent problème?
      •  Pensez-vous que les forces de l'ordre agirons plus vite avec ce système de vidéosurveillance ? 
  • 2e interview : Sylvain DROMAIN, étudiant et salarié dans un fast-food : il nous parle ici de l'utilisation de la vidéosurveillance au sein de son entreprise.
  • 3e interview : Isabelle DROUET, chef d'entreprise en région parisienne :
      • Quel est votre sentiment général concernant la vidéosurveillance ? Est-elle réellement nécessaire ?
      • Vous sentez-vous en ce moment même observée par une caméra de surveillance ?
      •  Utilisez-vous la vidéosurveillance au sein de votre entreprise ?
  • 4e interview : Edith LONG, étudiante et baby-sitter 
      • Que pensez-vous des caméras de surveillance en ville ? Vous sentez-vous en sécurité grâce à ce moyen ?
      •  Vous êtes baby-sitter, est-ce que certains de vos patrons vous ont déjà imposé une caméra de surveillance lors de la garde de leur enfant ? S'ils vous le proposaient un jour, seriez-vous favorable ou non à cette méthode de surveillance ?
      • Avez-vous conscience des caméras de surveillance dans les magasins ?
      • Vous sentez-vous plus en sécurité dans les transports en communs sachant qu'il y a des caméras de surveillance ? Avez-vous été déjà présente lors d'un conflit dans un transport en commun ? Pour vous en quoi est-ce utile ?
  • 5e interview : Monica DECROISI, commerçante.
      •  Avez-vous conscience du développement des caméras en ville ? Pensez-vous que ce système est efficace ?
      • Est-ce que la vidéosurveillance vous gène dans votre quotidien (transports en commun, magasins par exemple) ?
      •  Vous sentez-vous brimée par rapport à cette surveillance permanente dans votre travail ? 
      • Vous sentez-vous filmée actuellement par une caméra de surveillance ?
      • N'avez-vous pas peur que votre image puisse être utilisée par ces caméras de surveillance ?








"[...]Nous vivons au sein d’une société de la surveillance. Inutile de parler de société de la surveillance au futur. Dans tous les pays riches du monde, le quotidien est envahi par la surveillance, pas simplement de l’aube au crépuscule, mais bien 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Le problème ne réside pas simplement dans le fait que nous soyons filmés plusieurs centaines de fois par jour par des caméras de télévision à circuit fermé (CCTV) en réseaux de surveillance, ou que l’on nous demande notre carte de fidélité en passant à la caisse du supermarché. Il vient du fait que ces dispositifs représentent une infrastructure fondamentale et complexe qui part du principe que la collecte et le traitement des données personnelles sont désormais des activités essentielles à la vie contemporaine. 

Certaines formes de surveillance ont toujours existé : on s’observe pour prendre soin les uns des autres, pour se donner une caution morale et découvrir secrètement des informations. Cependant, il y a environ 400 ans, des méthodes « rationnelles » ont commencé d’être appliquées à des pratiques organisationnelles qui ont progressivement éliminé la nécessité de recourir aux réseaux et aux contrôles sociaux informels sur lesquels s’appuyaient au quotidien le commerce et les activités gouvernementales. On a fait en sorte que les relations sociales ordinaires soient jugées désuètes, afin d’empêcher les liens familiaux et les identités personnelles d’entraver le bon déroulement de ces nouvelles organisations, appelées « bureaucraties ». Mais, point positif, les citoyens et, par la suite, les travailleurs, ont pu espérer un plus grand respect de leurs droits, se sentant protégés par des données précises ainsi que par la loi. Les pratiques impersonnelles et centrées sur des règlements se sont multipliées dans le domaine de la surveillance. De nouvelles technologies de l’information ont révolutionné l’administration bureaucratique de l’après-guerre, améliorant ainsi vitesse, niveau de contrôle et coordination. La surveillance se développe dans le contexte de la modernité.



> La société de la surveillance est une société dont l’organisation et la structure reposent sur l’utilisation de techniques de surveillance. Être sous surveillance signifie que les données relatives à nos déplacements et activités personnelles sont enregistrées par des technologies pour le compte des organisations et des gouvernements qui structurent notre société. Ces informations sont ensuite triées, passées au crible et classées, pour servir de base à des décisions qui affectent nos chances de vie. Ces décisions touchent au droit et l’accès aux prestations sociales, au travail, aux produits, aux services et à la justice pénale ainsi qu’à la santé, au bien-être et à nos mouvements dans les lieux publics et privés. La surveillance quotidienne revêt notamment les formes suivantes : 

Des caméras nous observent en permanence : dans les immeubles et les rues commerçantes, sur la route et dans les quartiers résidentiels. Les systèmes automatiques sont aujourd’hui capables de reconnaître les plaques minéralogiques (et, de plus en plus souvent, les visages).

La vidéosurveillance, un moyen de lutte contre le terrorisme ?
Le tri social est endémique au sein de la société de la surveillance. L’Etat et le secteur privé analysent et catégorisent d’importantes bases de données personnelles afin de définir les marchés cibles et les populations à risque. Une fois classé, il est difficile de sortir du moule. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, il est possible que ce tri ait contribué à augmenter la sécurité des compagnies aériennes (nous ne le saurons jamais), mais il a certainement entraîné un profilage grossier de certains groupes, surtout des musulmans, qui a débouché sur des inconvénients, des privations et parfois même des cas de torture. Le tri social définit de plus en plus la société de la surveillance. Il offre différentes opportunités à différents groupes et revient souvent à organiser nos sociétés de manière subtile et parfois involontaire, sans véritable débat démocratique. [...]"

                                   D’après le rapport préparé par la Surveillance Studies Network à l'intention du Commissaire à l'information
source:http://www.domainepublic.net/7-24-30-Quotidien-sous-controle.html






Présentation du concept (Extrait du « A propos » du site des Big Brothers Awards) :

« La toute première cérémonie des Big Brother Awards eut lieu en octobre 1998, à Londres. Initiée par l’ONG Privacy International, elle a depuis essaimé dans une dizaine de pays.

La branche française de l’ONG, Privacy France, a organisé les premiers Big Brother Awards France en l’an 2000, et compilé une "anthologie" des "surveillants surveillés" aux Editions de la Découverte ).

Objectif : surveiller les surveillants, et montrer du doigt (« name and shame ») les personnes ou institutions qui représentent le mieux la société décrite par George Orwell dans son ouvrage de référence, 1984.

Chaque année depuis 2000, l’équipe de sélection des BBA France, ses partenaires associatifs et le public nomment des « candidats » — pas vraiment volontaires — qui se sont illustrés par leur mépris de la vie privée et des libertés. Un jury détermine les gagnants des différents Prix Orwell en compétition, décernés lors d’une cérémonie publique — ils sont le plus souvent remis en jeu, car personne ne s’empresse pour venir les chercher. Cette fois sans ironie, nous récompensons aussi chaque années des personnes ou collectifs qui ont contribué à informer, résister et dénoncer de telles pratiques (Prix Voltaire de la Vigilance).

Si nous ne voulons pas, comme Winston Smith le héros du roman d’Orwell, être arrêtés pour « crime-pensé », il est nécessaire, chaque jour, de surveiller les surveillants et de défendre ce qui nous reste de vie privée et de libertés. Il est urgent de ne plus se sentir coupable de vouloir préserver son intimité, ceux qui doivent avoir quelque chose à se reprocher sont précisément ceux qui violent cette intimité au grand jour. »




B.B. - M.T.

1 commentaire:

  1. Belles informations ici, je voudrais partager avec vous toute mon expérience en essayant d'obtenir un prêt pour développer mon entreprise de vêtements ici en Malaisie. C'était vraiment difficile pour mon entreprise de tomber en panne à cause de ma petite maladie de courte durée, puis quand j'ai été guérie, j'avais besoin d'un fonds pour le reconstituer pour que je puisse commencer, alors je suis tombé sur M. Benjamin, un conseiller en crédit au service de financement Il m'a demandé de mon projet d'entreprise et je lui ai dit que je possédais déjà One et que j'avais juste besoin d'un prêt de 200000,00 USD.Il m'a donné un formulaire à remplir et je l'ai fait aussi il m'a demandé ma carte d'identité valide dans quelques jours.Ils ont fait le transfert et mon prêt a été accordé. Je veux vraiment apprécier cet effort et essayer de faire parvenir cela à toute personne recherchant un prêt commercial ou d'autres problèmes financiers à contacter M., Benjamin Email: 247officedept@gmail.com Il est également disponible sur WhatsApp Contact: + 1-9893943740.

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