Caméra

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lundi 4 avril 2011

Les transports en communs sous vidéosurveillance


Les transports en communs sont de nos jours les lieux les plus surveillés, notamment à cause de la recrudescence des agressions sur les chauffeurs et les usagers.

Caméras embarquées:

« Pour limiter le nombre d'actes de malveillance dans les véhicules de transport en commun, de plus en plus d'exploitants, à la demande du personnel, mais également des voyageurs, installent des dispositifs de vidéosurveillance embarquée. Une ou deux caméras bien positionnées (porte avant et couloir central) peuvent suffire à sécuriser un bus.
L'enregistrement vidéo peut être soit être continu, soit à la demande du chauffeur.
Les données sont sauvegardées dans le bus pour une durée moyenne variable selon les systèmes (de quelques heures à quelques jours). Les bandes vidéo sont visionnées, par des personnes assermentées, uniquement en cas d'incidents, sinon, elles sont réutilisées.
Selon les fonctionnalités retenues, les systèmes de vidéosurveillance embarquée peuvent être interconnectés avec la transmission radio, permettant ainsi au régulateur d'entendre ce qui se passe dans le véhicule, et même de transmettre le son aux force de l'ordre.
La liste des villes équipées partiellement ou totalement en matériel de vidéosurveillance embarquée ne cesse de croître. Cet équipement concerne aussi bien les bus neufs (installation possible dès la construction) que les plus anciens.
De nombreuses sociétés proposent des solutions de vidéosurveillance embarquée qui comportent l'enregistreur à bord du véhicule. Tous ces produits enregistrent les images sur un disque dur dont la capacité varie de 20 à 200 Go. La durée de stockage dépend de la taille du disque, mais aussi de l'algorithme de compression utilisé.
Certains produits, en plus des canaux vidéo (jusqu'à 8 pour les plus évolués), peuvent également enregistrer l'audio (le son).
Certains fabricants proposent des solutions évoluées qui permettent de transmettre les images par liaison Wifi à l'extérieur du véhicule.
Le module de visualisation des images permet, dans le respect de la législation, de visionner les vidéos stockées . »




Open Wide, la société qui gère la vidéosurveillance de la RATP nous présente sur leur site leur domaine de surveillance au sein des transports en communs parisiens:


 - Détection d'intrusion sur voie :
Dans un objectif de protection des voyageurs, la détection d’intrusion permet de prévenir les incidents lors de l’arrivée du train en gare. Des événements tels que le jet d’objets, les chutes sur voie ou dans les lacunes sont détectés pour une meilleure sécurisation des voies.

A l’aide des seules caméras existantes, l’outil prend en compte :



  • L’arrivée et la position du train
  • Les phénomènes lumineux parasites (reflets de phares, de voyageurs, variations de luminosité...)
  • Les défauts éventuels des équipements vidéo

La détection d’intrusion permet :
  • Une sécurisation des personnes accrue
  • Une meilleure fluidité du trafic, donc un gain de temps
  • Un bilan précis des incidents pouvant survenir sur les voies

En centralisant les alarmes, la détection d’intrusion permet à l’exploitant de mieux connaître l’activité de son réseau.


 - Analyse des échanges voyageurs :

L’analyse des échanges voyageurs est le moyen de fluidifier au maximum le trafic sur une ligne en exploitation. La zone du quai donnant lieu à un échange de voyageurs est analysée afin de déterminer avec précision les dates de début et de fin d’échange à chaque passage de train.

Grâce à cet outil de calcul précis, l’échange est :


  • Plus rapide : un gain de plusieurs secondes par échange permet d’allouer une ou plusieurs rames supplémentaires chaque jour
  • Plus sûr : la connaissance précise de l’activité permet d’éviter des fermetures de portes dangereuses pour les passagers



 - Détection de stationnarité : 

Basée sur le filtrage des mouvements et la détection des changements récurrents dans la scène de référence, la détection de stationnarité permet de repérer des personnes et des objets à l’arrêt dans un couloir ou sur une voie.


Ainsi, un élément statique dont la présence est gênante ou dangereuse peut être repéré, même lorsqu’il est masqué par d’autres éléments.

La détection de stationnarité permet :



  • une fluidification rapide du trafic de personnes dans une station très fréquentée
  • une réactivité optimale si un événement potentiellement dangereux se produit


 - Analyse des mouvements de foule : 

Cet outil utilise les informations de pistage de mouvement pour établir des statistiques sur les déplacements des usagers des lieux.


Ainsi, à partir d’une base de données de situations considérées comme habituelles, il génère une alerte en cas d’événement anormal.

Des informations sont extraites sur les mouvements habituels des voyageurs :



  • Densité de passage
  • Directions privilégiées
  • Répartition des flux selon les directions
  • Mesures de vitesse

et un critère de dangerosité des mouvements sur une caméra peut ainsi être estimé.

Cet outil a pour atouts :
  • une plus grande fiabilité que l’opérateur humain, en analysant tous les mouvements de la station
  • une grande souplesse : en laissant l’outil calculer seul l’activité de la station ou en fournissant des données de référence
  • une détection précise des mouvements ne suivant pas les critères de « normalité »
Site de Open Wide vidéo avancé

 > On peut donc remarquer que la vidéosurveillance joue un grand rôle dans les transports en communs : elle surveille, sécurise, organise, analyse tous les faits et gestes de ses utilisateurs, mais aussi de ses employés, ainsi que ses biens.


Cependant certains usagers contestent vivement l’utilisation de celle-ci et pensent qu’elles n’ont aucun impact. Il est vrai que malgré la présence des caméras, les agressions ne cessent de s'accroitre d’année en année. Ainsi on peut penser qu’elles ne sont là que pour rassurer les usagers et organiser le réseau. Même si les vidéos sont parfois contrôlées et permettent d‘agir efficacement, les agresseurs étant rapides et ayant conscience de la présence des caméras, elles en deviennent quasi inutiles. La présence des forces de l’ordre au sein des gares et des transports en commun étant faible, cela laisse donc le champ libre aux agresseurs.



On peut tout de même remarquer que les forces de l'ordre s'allient de plus en plus aux caméras de surveillance dans les stations de métros ou les gares pour arriver sur les lieux d'une infraction plus rapidement. On voit donc apparaître une autre forme d'organisation pour protéger les individus.




Reportage TF1:


http://videos.tf1.fr/jt-20h/chute-mortelle-dans-le-metro-la-videosurveillance-impuissante-6202457.html


Ici, on constate que malgré certains échecs, la vidéosurveillance est quand même bénéfique lors d’agressions. Même si les forces de l’ordre n’interviennent pas systématiquement, la vidéo permet d’identifier rapidement les coupables. Ainsi grâce aux caméras présentes dans les gares et celles placées dans les rues, l’identification est grandement facilitée.

Les caméras de surveillance dans les transports ne sont pas un moyen dissuasif mais un moyen de retrouver les malfaiteurs. Elles sont vraiment mise en place pour assurer la sécurité du voyageur, les autres fonctions arrivent après.



Bien que les caméras des transports en communs fassent parties d'un organisme privé (par exemple la SIBRA à Annecy), les images qu'elles enregistrent chaque jour peuvent être utilisées par la police de façon publique, c'est à dire qu'elles peuvent être visionnées en complément d'autres caméras, pour une affaire. Tout le monde peut avoir accès aux vidéos, même un individu, s'il a une raison valable et s'il fait la démarche auprès des forces de l'ordre.
Les caméras de surveillance dans les transports sont donc installées d'une part pour l'entreprise de transport (de façon privée : pour son organisation, pour analyser les parcours les plus empruntés afin d'améliorer son réseau etc. ). Et d'autre part pour ses usagers (de façon publique : sécurité principalement).


On peut cependant se demander si les entreprises de transport se servent également des caméras pour vendre des informations à diverses sociétés commerciales, ou même à l'Etat; dans le but de cibler la publicité dans les transports. Cette accusation n'est pas fondée mais elle nous semble de plus en plus présente dans notre société.


Forum sur le site de la RATP : débat sur la vidéosurveillance au sein des transports en communs (ici la RATP)


 
Journal Le Point:

http://www.tiberode.fr/fre/actualites-presse/presse/archives/7000-cameras-implantees-dans-le-metro-et-le-rer-pour-vous-proteger


B.B-M.T

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