Caméra

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lundi 21 mars 2011

L'exemple de Nice, ville la plus vidéo-surveillée de France


Notre nouveau ministre de l’Intérieur n’hésite pas à déclarer que : « la vidéo-protection doit être davantage développée car elle a démontré son efficacité chez nos voisins, et par exemple au Royaume-Uni. En France, nous observons que la délinquance diminue deux fois plus vite dans les communes équipées de vidéo-protection » (Le Figaro du 15 juillet 2009).



Nice va doubler le nombre de ses caméras de vidéo-surveillance d’ici la fin de l’année. Cela en fera « la ville la mieux équipée de France » avec une caméra pour 600 habitants (une pour 2000 habitants à Paris), a indiqué Christian Estrosi, maire de Nice, à l’occasion de l’inauguration le 8 mars 2010 d’un vaste “centre de supervision urbain”. Le ministre a déclaré que ce CSU, destiné à centraliser tous les enregistrements effectués par les caméras de surveillance ainsi que les appels du public, utilise la technologie « expérimentée par l’armée française en Afghanistan ».
Un nouveau programme informatique permettra à un certain nombre de ces caméras placées à l’entrée de la ville d’identifier les immatriculations des véhicules volés ou ayant commis une infraction. Leurs conducteurs seront ensuite interpellés dans la ville.
Interrogé par l’AFP sur le risque de voir Nice se transformer en « ville policière », M. Estrosi a répondu : « je garantis la liberté des honnêtes gens et je menace celle des voyous ».






Le but avoué : faire baisser les chiffres de la délinquance sur Nice. Et l’effet d’annonce semble avoir payé puisqu’en janvier 2010, une baisse de 7 % a été enregistrée par rapport à janvier 2009. Ces bons résultats s’accompagneront d’une nouvelle relation entre les différents acteurs de la sécurité, police nationale, police municipale, Brigade de répression des actions violentes (BRAV), Direction de la circulation pour la sécurité routière, pompiers du SDIS, agents ST2N sécurité transports tramway, Conseil général (pour l’entrée des collèges, 32 caméras), et conseils de quartier.


624 caméras pour un investissement de 8,7 M€


Car désormais, plus question de tabler sur des caméras visibles, mais en panne. « La technologie utilisée est la même que celle expérimentée par l’armée française en Afghanistan », dixit Christian Estrosi.
Ce sont des logiciels ultra perfectionnés (Keeneo) avec des écrans LCD dernier cri que l’entreprise Ineo Citelum a mis en place, le tout étant relié en ligne. En effet, dans une première salle se trouve les 14 écrans avec 6 agents, « les yeux », puis, c’est le PC de commandement avec quatre écrans et quatre agents, « le cerveau », et enfin, le standard téléphonique, « les oreilles », avec deux agents. Et les deux démonstrations se sont parfaitement bien passées avec des interpellations menées tambour battant avec l’utilisation de tous les moyens, voitures, motards, vélos, voire piétons.


Le logiciel repère les unités les plus proches du lieu de l’infraction et les agents du PC de commandement informent les troupes sur le terrain, des agissements et de la direction prise par le coupable de l’agression. Une salle est dédiée aux magistrats et aux officiers de police judiciaire pour qu’ils puissent consulter les images intéressantes d’une affaire en cours.


L’efficacité est garantie malgré un coût qui peut être jugé élevé, 7,6 M€ pour la part de la ville de Nice (6,4) et de la communauté urbaine Nice Côte d’Azur (1,2), auxquels il faut ajouter une participation du Conseil général 06 pour 1,1 M€ soit un total de 8,7 M€.


La ville de Nice, éligible au Fonds interministériel de prévention de la délinquance, a déposé une demande de 1,7 M€ pour 2010. Pour Christian Estrosi, « nous réalisons quand même des économies puisque le nouveau centre nous permet de stopper le bail de location de Gabriel Fauré ». Il a répété à l’envi, que les Niçois s’étaient prononcés, en décembre dernier lors d’un sondage, à 91 % pour, contre seulement 3 % contre. Il ajoute : « Si le Conseil général 06 et l’Etat nous aident, la région PACA n’intervient pas, l’opposition de gauche au Conseil municipal de Nice ayant voté contre notre projet de vidéosurveillance ». La tolérance « 0 » est devenue une réalité à Nice avec aucun quartier qui ne sera pas surveillé d’ici la fin de l’année.


Lutte contre les doubles files
Pour assurer le fonctionnement du système 24h/24 et 7 jours/7, 100 policiers municipaux ont été recrutés dont 50 pour le centre de surveillance qui comprendra 10 travailleurs handicapés, une volonté forte affichée par le maire qui souligne que Nice, avec 6,32 % soit 477 agents, respecte désormais le taux d’emploi de 6 % imposé par l’Etat. Tous les agents du standard sont trilingues, Français, Anglais et Italien. Outre l’efficacité du système, le confort est extrême pour les agents. « Nous pouvons évaluer, grâce à la géolocalisation, les moyens d’intervention en fonction des situations et mobiliser le nombre d’agents suffisant sans craindre, comme par le passé, que nos agents soient pris au piège d’une agression sauvage », assure Robert Bojanovich, responsable des unités opérationnelles de la police municipale. Mais le système ne sera pas utilisé uniquement pour les agressions sur la voie publique (tags, vols à la portière, violences urbaines…) puisqu’une réflexion est engagée pour enregistrer toutes les plaques d’immatriculation des véhicules entrants et sortants de Nice.
« Cette option baptisée LAPI (Lecture automatisée des plaques d’immatriculation) pourra être menée à bien en partenariat avec la police nationale », affirme Benoît Kandel, « afin de déterminer tous les véhicules volés ou recherchés ». La sécurité routière sera aussi concernée, six secteurs ayant été identifiés pour servir de zone test dans la lutte contre les stationnements en double file : deux sur la Californie, une sur Gambetta, Magnan, Verdun et Stalingrad. Les contrevenants seront automatiquement photographiés et l’amende directement envoyée par courrier… Et la vie privée dans ce dispositif ? Elle sera préservée, les images des caméras devenant floues dès qu’elles zooment sur une façade. Nice, désormais, s’impose comme la première ville de France en matière de sécurité avec 1 caméra pour 600 habitants, là où il y a 1 caméra pour 2 000 habitants à Paris… « afin de protéger les victimes », la priorité absolue selon Christian Estrosi.


Source : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3812


Voir l'émission de LCP sur l'insertion de caméras-surveillance dans les villes de Nice, Toulouse, Nancy et d'autres villes de France qui commencent à investir dans la vidéo-surveillance.




Notre point de vue :
Nous pouvons constater que les français ne sont pas aussi satisfaits que les anglais de ce système de vidéo-surveillance. En effet, la plupart pensent que les caméras de surveillance ne peuvent en aucun cas substituer la présence des forces de l'ordre sur le terrain. Face à la délinquance dans certains quartiers, les français ne s'imaginent pas être protégés par de simples caméras.
Certains donc se sentent épiés, atteints dans leur vie privée et doutent fortement d'une plus grande sécurité grâce aux caméras de surveillance ; tandis que d'autres se sentent plus en sécurité par le fait que les caméras filment leur quotidien (transports en communs, magasins, rues etc.).


Nous pensons donc que les français ont des avis très partagés tant en ce qui concerne la sphère privée que publique, bien que la population française se sente majoritairement de moins en moins en sécurité.

Voir un des nombreux forums où les gens expriment leurs points de vue sur le sujet



B.B - M.T


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